vendredi 24 mai 2013

Chap. 11 : Les mille et une vilenies DE…




                             

 

"Je fends l'armure …J'enlève le haut…et puis allez ... j'enlève aussi le bas !
Qui suis-je ?"


Onzième et ultime étape: "Les yeux d'Emmanuelle"


Je n'ai pas dormi de toute la nuit.

Que je ferme les yeux ou pas, que je sois debout, assis, couché…je "la" vois et je "l'entends" me dire: «Depuis que je te connais, qu'est-ce que tu as fait de bon pour les autres ?»
Je me souviens avoir raconté maintes fois combien cette interrogation de Sœur Emmanuelle avait pu me hanter : «C'est redoutable. Très désagréable. Si la réponse ne vient pas, c'est l'angoisse immédiate. Surtout quand elle vous fixe avec ses petits yeux perçants.»
Et là je voudrais répondre…mais je ne trouve pas …




Je voudrais surtout échapper à ce regard, pouvoir détourner ma pensée, et c'est alors Victor Hugo qui me nargue :

"L'œil était dans la tombe et regardait Caïn."

J'ai l'impression de devenir fou…N'est-ce point moi qui disais un jour «Quoi que tu fasses, le pouvoir te pète la tête.» ?
Alors, d'avoir vaincu "l'animal", de m'être imposé pour me voir confier maintenant par Fillon une mission d'aussi grande envergure et de haute noblesse, «qu'il l'emmerde, qu'il le fasse souffrir», bien sûr cela me grise d'assumer une telle confiance…

Mais deux petits yeux perçants sont là pour me fixer et "la voix" me murmure à l'oreille:

"Cet homme qui, lorsque tu l'avais contrarié en parlant du cancer de l'assistanat, avait failli te demander de démissionner, cet homme qui te trouvait «imaginatif et très efficace» ….ne serait-il pas en train de te piéger pour avoir eu l'impudence d'annoncer : «je ne m'interdis rien, pas même pour 2017 ?»"
Aurait-il compris qu'après avoir "tué le père", trahi tous mes mentors, piétiné mes compagnons de route pour aller plus vite et monter plus haut, je l'avais utilisé comme un vulgaire marchepied ?


Aurait-il enfin compris que moi qui en guise de programme ne fais «que piocher parmi les mesures qui reçoivent le plus d'assentiment dans les sondages» je n'en avais en réalité d'autre que mon ascension vers le plus haut sommet?

Et l'ayant compris, m'enverrait-il à la mort pour assurer ses arrières ou pratiquer la politique de la terre brûlée avant de finir comme le scorpion de la fable ?

"Au scorpion ne sachant pas nager et demandant à une grenouille de lui faire franchir la rivière, celle-ci répondit :

- Je ne suis pas folle, si j'accepte tu me piqueras avec ton dard et je mourrai.
-Raisonne donc, répondit le scorpion, si je te pique, tu coules et moi aussi !

Convaincue par la justesse du raisonnement la grenouille donne son accord et commence la traversée. Encore loin de la berge elle sent le dard du scorpion s'enfoncer dans son dos…

La naïve s'indigne :

-Mais pourquoi m'as-tu piqué ? Te voilà condamné toi aussi à une mort certaine !
-Que veux-tu, lui crie le scorpion en se débattant prêt à sombrer au milieu du flot, je ne peux m'en empêcher, c'est ma nature !"

 

A mardi pour la webographie officielle de mes aventures !

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1 commentaire:

  1. Je suis sur que vous savez qui est ce personnage cette fois, parce que moi,il y a longtemps que j'ai trouvé !...
    Si non vous aurez tout mardi et quelle surprise...ce triste....

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